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Aménager pour les pollinisateurs sauvages (et domestiques)
Les pollinisateurs constituent un groupe d’insectes d’une grande diversité. En France on compte près de 1000 espèces d’abeilles sauvages, dont 70 % nichent dans le sol.
Les pollinisateurs c’est aussi de nombreuses espèces d’Hyménoptères (8000), de Diptères (6500), de Lépidoptères (5120) et quelques milliers de Coléoptères (parmi près de 10 000), etc. Autant d’insectes qui ont des milieux de vie et des besoins bien différents.
Forte de son expérience de plus de 15 ans en aménagements urbains, agricoles, et à différentes échelles (collectivités, départements, région, Europe), ARTHROPOLOGIA vous accompagne dans le développement et la restauration de ces milieux.
Restauration des milieux
De trop nombreux espaces sont dégradés ou appauvris et doivent être reconstitués et restitués. ARTHROPOLOGIA apporte son soutien technique et ses connaissances pour la renaturation de sites et la restauration de milieux.
L’objectif est de retrouver des milieux fonctionnels pour accueillir et faire transiter des communautés de pollinisateurs diversifiées et la biodiversité en général.
Mosaïques d’habitats et corridors
Certains milieux naturels (parmi les plus riches !) sont devenus encore plus rares ou ont été fortement dégradés : zones humides, pelouses sèches, milieux pionniers sableux, haies… Or ils entrent pleinement dans la mosaïque d’habitats et de micro-habitats dont les pollinisateurs ont aussi besoin. Ainsi l’association mène plusieurs projets de (re-)création de sites favorables aux pollinisateurs et à la biodiversité.
Les connexions entre ces milieux permettant la circulation des espèces, sont déterminantes, c’est pour cette raison que nous travaillons aussi sur les enjeux corridors à une échelle plus large.
Aménagements fonctionnels, végétalisation
Augmenter (rapidement et efficacement) la capacité d’accueil d’un site pour les pollinisateurs est souvent nécessaire. Talus, buttes, sol tassé, tas de bois, de sable et pierriers sont quelques aménagements simples qui peuvent répondre à certains manques d’espaces de nidification.
Mais les ressources alimentaires sont évidemment primordiales. Ainsi l’acceptation d’une végétation sauvage et locale, ainsi que le travail sur les techniques et périodes de fauche restent souvent essentiels. La création de haies ou de mares peut renforcer encore la diversité végétale et animale d’un site.
ARHTROPOLOGIA s’appuie sur la végétation sauvage et locale adaptée et bénéfique à la biodiversité indigène.
Installer un hôtel à insectes n’est pas une solution pour les abeilles !
- Tout d'abord, sur les centaines d'espèces présentes autour de chez vous, seules quelques-unes (très) communes peuvent nicher dans ces aménagements. Or ces quelques espèces qui précisément nichent facilement et partout n'en ont pas besoin. C'est un peu comme installer des nids spécifiques pour les pies ou les corbeaux : ce n'est pas utile, ils n'en ont pas besoin.
- D'autre part, le nombre et la promiscuité des nids peuvent favoriser certains parasites (acariens, bactéries, champignons...). Ca peut donc être délétère.
Il n'est cependant pas question de nettoyer les nids et de se substituer à la diversité des comportements naturels possibles et donc à l'adaptation des populations.
Nous n'avons pas à nettoyer l'environnement des organismes sauvages que "nous aimons", au risque de les rendre encore dépendants ; ça n'a pas de sens.
En cela il est totalement farfelu de proposer un service nettoyage et d'échange à distance des cocons d'abeilles sauvages (notamment avec les osmies rousse et cornue).
A défaut de s'engager sur les réelles voies nécessaire pour enrayer l'effondrement du vivant (= restituer des milieux naturels et connectés, stopper l'intoxication et le bradage du monde), ces dorloteurs et autre Bee home ne proposent encore qu'une marchandisation de la nature.
Il est encore question de chercher des bénéfices rapidement en peignant l'offre d'une couche de vert fluo et au mépris des considérations basiques de la biologie (populations, pathogènes...).
Fichons simplement la paix à la nature, en commençant par la nature de proximité = Arrêtons simplement de tout nettoyer, uniformiser et polluer !
- Enfin, la plupart des espèces d’abeilles (70 %) nichent dans les sols. D’autres nichent dans les murets en pierre, le pisé, les coquilles d’escargot….
En revanche un petit hôtel à abeilles est un très bon support pédagogique, qui vous permettra de sensibiliser petits et grands, familles et amis…
Alors quelle idée de faire des "hôtels à insectes" ?!
Ces petits structures bien propres et géométriques sont en réalité des éléments pédagogiques : ils représentent un amas d’éléments, qui normalement, si nous n'avions pas tout nettoyé, "fait propre", devraient se trouver dans l’environnement proche : paille, tige, branches, pierres, terre…
Il s'agit donc d'un amas de débris bien ordonné.
Mais ce n'est pas une vraie solution : il est nettement préférable et logique de ne pas nettoyer la nature (jardins, espaces verts, haies, talus, pierriers…) et de bien laisser cette diversité d'éléments en place, disséminés, ou en petit tas, là où ils seront utiles et bénéfiques.
Des aménagements efficaces
L’aménagement le plus efficace est aussi le plus facile : laisser faire ! Laisser une zone en friche ou en libre évolution !
=> Favoriser des zones naturelles, de végétation spontanée : plantes herbacées, arbustes et arbres (sans plantes horticoles ou exotiques) = offrir aux insectes pollinisateurs des ressources alimentaires variées et des zones diversifiées pour la nidification et le développement larvaire .
En conclusion
Que l'on soit particulier ou professionnel, jardinier ou paysan, urbain ou rural, citoyen ou collectivité, enfant ou adulte, tout le monde peut agir.
Nous vous invitons à offrir un peu de gîte et couvert aux pollinisateurs et à la vie sauvage : mettre à disposition des espaces (de nidification) et des espèces (pour l’alimentation) adaptés.
Et pour cela, il nous faut faire un choix (espèces, aménagements) et mener une gestion favorable partout : sur les balcons, dans les jardins, les pieds d’immeubles, de copropriétés ou d’entreprises, les espaces verts et les parcs, les bords de route et de champs, les lisères de boisements et de haies…
Les pollinisateurs, la nature et les humains en ont un grandement et urgemment besoin.