Le bois mort vaut de l’or

Ne vous fiez pas aux apparences : le bois mort est en fait très vivant ! Sous son air tranquille, il cache une vitalité explosive : insectes dont certains pollinisateurs, araignées, crustacés, oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles, mousses, lichens… y font tout ou partie de leur vie.

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Le terme de bois mort englobe une grande variété de formes : des branches aux souches, en passant par les écorces, les arbres morts encore sur pied et même les racines. C’est un élément essentiel de la biodiversité qui offre repas, sites de ponte et abris !

Le bois mort, allié des pollinisateurs

Le bois mort est primordial pour beaucoup d'insectes pollinisateurs qui s'y abritent, s’en nourrissent ou y pondent leurs œufs. On le retrouve par exemple au menu de larves de syrphes (volucelle enflée) ou de coléoptères (leptures porte-cœur, clytes béliers…).

Les cavités naturelles créées par les coléoptères servent ensuite de site de nidification à une partie des abeilles sauvages (osmies, mégachiles…) qui profitent ainsi de l'espace laissé vacant. A l’inverse, les xylocopes, de grosses abeilles noires, se débrouillent elles-mêmes pour créer leur site de ponte en creusant leurs galeries dans le bois mort.

Si son volume est suffisant, le bois mort représente également un refuge inégalé pour supporter le mauvais temps, s’abriter des grandes chaleurs et même passer l’hiver.

En savoir plus sur le bois mort (vidéo)

Et les hôtels à insectes ?

Comment gérer son bois mort ?

Pour contribuer à ce potentiel de biodiversité, conservez au jardin l’ensemble des composantes du bois mort, au sol et sur pied. Pour un arbre mort sur pied et situé à proximité d’un bâtiment ou d’un chemin, coupez les grosses branches pour conserver seulement le tronc, qui risquera ainsi moins de tomber. La diversité des essences, des diamètres et des stades de décomposition est également à favoriser.

En l’absence d’arbres et arbustes, vous pouvez profiter des résidus d’élagage et d’abattage du voisinage ou de la collectivité pour former des tas de bûches ou de branches. En parallèle, laissez pousser ou plantez des haies et des bosquets pour contribuer au bois mort de demain, il vous le rendra bien !

Pour évaluer la présence de bois mort et autres éléments favorables aux pollinisateurs de votre jardin, testez le Diagnostic pollinis'Actions !

Crédit photo : Rémi Chabert CC BY SA 4.0