Pas UNE mais DES Coccinelles !

Vous connaissez forcément la plus célèbre d’entre elles : la Coccinelle à 7 points. Elle concentre souvent toute l’attention, aux côtés d’ailleurs d’une espèce exotique introduite, la Coccinelle asiatique. Il existe pourtant 80 autres espèces de coccinelles actuellement connues en Région Auvergne Rhône-Alpes !


En réalité, les coccinelles présentent de grandes diversités morphologiques : presque la moitié des espèces mesurent moins de 2 mm, ne possèdent souvent pas de points ou ne sont même pas rouges !

Comment les reconnaitre ?

Les coccinelles sont des insectes qui appartiennent à l’ordre des coléoptères, caractérisés notamment par leur paire d’ailes antérieures rigides, les élytres, qui recouvrent et protègent la paire d’ailes membraneuses, souples et fines, qui leur permet de voler. Les coccinelles sont reconnaissables grâce aux critères suivants :

  • Leurs antennes terminées « en massues »
  • Le dernier article des palpes maxillaires qui est en forme de hache
  • Les tarses composés de 4 articles

Des variations impressionnantes !

L’apparence des coccinelles peut être trompeuse. Chez une même espèce, les individus peuvent arborer des motifs très variés ! Voici par exemple la Coccinelle à 10 points (Adalia decempunctata). Elle peut adopter des formes bien différentes, ce qui ne facilite pas toujours la détermination. Heureusement ce n’est pas le cas de toutes les espèces !

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Quelques éléments d’écologie

Les coccinelles occupent une très grande diversité de niches écologiques, aussi bien en milieux naturels/semi-naturels que fortement perturbés. Leur diversité varie selon les milieux ou les espèces végétales. Il existe par exemple plusieurs espèces de zones humides, comme la Coccinelle des marais (Anisosticta novemdecimpunctata) ou la Coccidule des marais (Coccidula rufa).

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Certaines espèces ne se trouvent que dans les arbres, montrant une préférence marquée pour certaines essences, comme la Coccinelle zébrée (Myzia oblongoguttata), essentiellement observée sur les conifères. D'autres privilégient les zones de végétation herbacée relativement sèche, comme la Coccinelle à 16 points (Tytthaspis sedecimpunctata)

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Que mangent-elles ?

La grande majorité des espèces de coccinelle est prédatrice, au stade larvaire comme au stade adulte (imago). Mais savez-vous que certaines sont mycophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de champignons, comme la Coccinelle « marsupilami » (Psyllobora vigintiduopunctata) ? D’autres encore sont phytophages. Elles se nourrissent de végétaux, comme la Coccinelle de la bryone (Henosepilachna argus) qui se nourrit de bryone et autres cucurbitacées.

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Cycle de vie

La vie d’une coccinelle se déroule en 4 étapes (oeuf, larve, nymphe et imago). Les coléoptères réalisent une métamorphose complète, cela signifie que les larves sont bien différentes des adultes. Certaines d’entre elles sont déterminables sur photo ou directement sur le terrain.

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